Pourquoi La France va rester aux François ?

François FIllon le françoisNotre futur Président
sera sourcilleux

 

Après sa victoire (sur)prise à la présélection des conservateurs devant A.J., qui en a bavé jusqu’à la fin, nous décrétons par le présent numérique que l’ex-Premier ministre François Fillon sera le prochain Président François. Pas que nous le souhaitons. Juste une prévision. Façon bookmaker.

 

Avec ses sourcils à la Pompidou, F. , économiste à la sauce Thatcher, se rapproche cocassement de ses « amis » Vladimirovitch et Donald. Il se gargarise – lui aussi – du fameux « laissez-faire » qui louche sur les montres des gens du Livre, en premier lieu. Ceux qui ont beaucoup d’or autour du cou. La Mula a rendu les « blancos » fous, bis repetita. Tandis qu’en 2017, certaines entreprises pèsent plus lourdement – d’un point de vue économique et politique – que des Nations entières, l’homme blanc reprend de la bedaine. L’heure est à l’argent sale. À l’imprimerie. Grand temps que le Veau d’or retourne chez l’Horloger. Église, Usine, école. Ding dong. La Rolex clochette à droite, toute.

Catholicisme rude, capitaliste sauvage, conservatisme boosté, les trois principales caractéristiques de Monsieur Fillon incarnent le dernier bastion du « Made in Blanc ». Celui qui déborde sur la droite de Marine ? Yes. Look @ Trump.

Il a fait rire, et il continuera, mais il va mettre la Maison Blanche sous clefs, dans un coffre en titane. Poutine ? Nul besoin d’étaler ses peaux d’ours et sa fortune, son envie de se rapprocher du club, de l’encercler, aussi.

 

François FIllon le françois et sa famille

En trois décennies, P., D. et F. sont (re)devenus des symboles de l’ultra-mondialisation actuelle qui s’entend à manœuvrer rigoureusement le bateau mondial face à la Chine, entre autres. Et ce François-là (notre Pape à nous et nos ancêtres les Gaulois), il ne démissionnera pas. Malgré le feuilleton Pénélope (la plus fidèle des futures premières dames), malgré les tonnes d’encre et de bits déversés sur son image, il ne se barrera pas.

Revenons à nos moutons. Ce moteur reboosté trône déjà dans les têtes des François, qui – comme la majorité des Occidentaux – adorent (re)voir les gens qu’ils ont aimé détester. Adorent cracher sur ces stars-pop, politiciens rétro-futuristes, sans limite, sans scrupule, sans amour propre. Adorent les comebacks de gars blafards, légèrement orangés, mais religieux. Ceux qui squattent les halls de la Maison Blanche de la même manière qu’ils hantent les datchas du cap Idokopas.

Sputniknews.com parle de « trio dont Moscou rêve ». Une nouvelle ère ? Un nouveau type de raz-de-marée de Cathorthodoxes, friands de maximiser les profits sans considérer les coûts sociaux et environnementaux, s’apprête à déferler dans les hauts rangs de la Russie, des USA et du Pays du Fromage. La revanche du Blanc ? La pourriture a-t-elle fait la vie ? La bactérie du yaourt ? Le dernier coup d’épée dans l’eau ? Le triangle des bermudas de la corporatocratie ? OUI.

Car, F. le châtelain, moins populiste que le looser des primaires l’ancien président Sarkozy, se montre beaucoup plus conservateur que Papy Juppé. F., c’est l’écono-libéral, le « new public management » en personne, la voie tertiaire* des Républicains. Le troisième homme.

*Subst., RELIG. CATH. Membre d’un tiers ordre. « Ma femme vient me consoler, en me parlant de sa très-prochaine profession de tertiaire de saint François. » (Bloy, Journal, 1893, p. 75). « Barthole, le tertiaire, rongé jusqu’aux os par la lèpre, exhalait de naïves émanations. » (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 149). II emprunte au lat. ecclés. tertiarius, de tertius (ordo) : Troisième (ordre).

 


« (François) va gober les votes d’extrême droite comme des mini-pains au chocolat à 15 centimes »

 

PDF : le troisième ordre mondial

En face, la gauche a trop de « gagnants ». Leur plus gros problème. Encore la pluralité qui l’emporte. Jospin en frémit des cheveux, chaque nuit, où Trotsky, dans ce fameux rêve, lui parle de revenir se représenter à la « Présidence plurielle »… Cauchemardesque ? Peut-être. Mais aujourd’hui, c’est Macron la Providence, qui, galvanisé aux hormones de la City, se montre amateur de cannabis et de copains virils. Il va faire un joli score, le bougre, façon Bayrou, contemplera les François, et reviendra bientôt, toujours au centre.

Valls ? C’était le Barça (mais contre le Bayern Münich début 2014) Mélenchon ? Youtubeur hologrammé de la troupe… Trop de socialos veulent en découdre, mais en solo. Preuve en est la montée du sympathique Benoît Breton.

Pour ce dernier, prénom et manque d’envergure ne lui permettront pas (malgré son programme audacieux et ses lunettes de haute gamme) de succéder à François. Qui sans sourciller va gober les votes d’extrême droite comme des mini-pains au chocolat à 15 centimes, repousser du haut de son donjon de Beaucé les armées de la religion d’en face. Avec Vlad et Donald pas loin, en mode sécurité intérieure, à la stricte.

 

Le château de François FIllon le françois

François out. François in.

Socialement ? Son programme concrétise le conservatisme vieillot et idiot. Les uniformes. La remise en question du mariage (l’avortement ?), l’adoption ? Etc. etc. Les rétrogrades, (re)devenus à la mode, frétillent tranquillement. Deuxième ministre en ordre de présence après Georges Pompidou dans l’histoire de la 5ème République (toujours omniprésent, comme un signe, un insigne, une médaille dorée…), François a aussi prouvé, après (et même presque pendant) les « attentats », son côté hardliner. Il en a même pondu un bouquin, fustigeant les migrants et autres demandeurs d’asile, et surtout, et encore, pour expliciter comment il va falloir enterrer l’os de guerre nommé « l’Islam Radical ».

François veut donc tous les numériser. Sa conception d’Internet est mormone. Il a la frousse des étrangers, quand même… Comme indiqué dans son programme : « Le régime des prestations sociales pour les étrangers et la mise en œuvre du droit d’asile, ainsi que les règles fixées par Schengen seront profondément réformés. » Les racines chrétiennes de la France commencent à repousser, on en voit déjà les premières mauvaises herbes sur le blason du Maine, et même aux 24 Heures du Mans ! Marine va pleurer avec Papa Cochon, Mélenchon et Macron iront fumer des joints avec Benoît, et la France restera aux François, comme il avait dit, l’autre.

Fred Hanak