Anvil n’est pas le plus grand groupe du monde, mais il a failli l’être. Ce documentaire retrace le parcours de deux amis, passionnés de rock électriquement amplifié, et qui ont la cinquantaine, comme tout un tas d’autres rock-stars de leur génération. Lips & Robb se sont connus au lycée, au Canada, et l’aventure a commencé, instantanément. C’était à la fin des années 70, et ça continue, 30 années plus tard. La différence avec un Metallica ou un Motörhead ? Anvil n’a jamais connu le succès. De mauvais choix en décisions hâtives, de fil en aiguille, de disques en disques, de labels foireux en mauvais managers, Anvil a gravis les marches, une à une et péniblement, de l’échec.
Que reste-il après 30 ans d’espoir ? De l’amitié, beaucoup d’amitié, de l’émotion et de la volonté, la volonté de faire durer l’aventure, de croire au succès, de remplir les salles, ou alors tout simplement la volonté d’ouvrir les cartons de CD de leur 13 ème album, autoproduit. Des souvenirs aussi.
Une aventure humaine touchante, beaucoup d’autodérision, un regard acide sur l’industrie du disque, et ses revers, de l’humour, du mauvais goût et beaucoup de bons sentiments pour un film inclassable et anti-crise. L’échec n’est pas une finalité… Anvil vivra !
Post-Scriptum : Ci-après les couvertures des albums d’Anvil (enclume en anglais, hein…), puis dans le Google Image une enclume qui décolle tel Challenger pour une énième mission… Une image qui aurait pu être une couverture pour ce formidable groupe, mais qui n’était, en fait, qu’une image générique pour illustrer un post sur un obscur blog américain concernant des types qui font s’envoler des enclumes dans les airs…
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