Locarno 2011

 

Indiana, James, une valseuse… Locarno !

Cannes, Berlin, Venise… d’excellents festivals pour le cinéma. Mais ces rendez-vous peuvent vite virer au cauchemar pour aller à la moindre projection quand on ne fait pas parti des happy few (a fortiori quand on ne travaille pas chez Canal+).

La programmation de Locarno, à l’image du directeur artistique Olivier Père, est surprenante et éclectique. Je ne vais pas entrer dans des considérations artistiques, je ne suis pas critique de cinéma, et hors de question de faire ce que vous pourrez lire ailleurs.

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Ce qui m’a touché, c’est d’avoir pu visionner sur grand écran Apocalypse Now Redux, puis dans la foulée The Substance, un documentaire sur le LSD – avec un étonnant chapitre sur la distribution massive de la molécule aux troupes américaines lors de la guerre du Vietnam – ; ou encore de passer de Friends with benefits (vraiment?) avec Justin Timberlake dans le rôle principal, à la grosse surprise Tokyo Koen de Shinji Aoyama – le prix spécial du jury -. L’occasion de découvrir d’autres facettes du Japon, passionnantes, et moins « hollywoodisées » que les préoccupations futiles d’une fille un peu perdue. J’ai manqué Cowboys & Aliens, mais Harrison Ford et James Craig étaient bien là… De même Isabelle Huppert et Gérard Depardieu ont fait le déplacement, non pas pour présenter la super-production de l’été, mais en hommage à Maurice Pialat.

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L’ultime performance revenant à Abel Ferrara, venu présenter en exclusivité cinq minutes de son nouveau film. Il en a profité pour donner un mini concert, au plus grand étonnement de toutes et tous. Je n’arrive toujours pas à me faire une idée sur sa prestation guitare / chant, accompagnée de deux musiciens, mais l’audience a bien ri (ce qui est déjà une grande performance). N’en déplaise à une certaine presse probablement trop sérieuse, mais la personnalité de Ferrara associée à cet élan artistique n’en ont été que plus touchant ! Un grand moment de « non-cinéma ».

Locarno, c’est surtout le cinéma avant le festival. Au-delà des conditions de projections, d’un événement ouvert à tous (simples amateurs, familles, passionnés et professionnels), le lieu est tout simplement idyllique. La séance quotidienne à 21h, sur la Piazza Grande, dans une « salle à ciel ouvert » de 8000 spectateurs reste une expérience unique. Un ami me rappelait à juste titre que la Piazza Grande nous rappelait la raison première du cinéma…

PS : Merci à Aline & Hannes // www.pardo.ch // par JF G.