Grems est aussi Supermicro, aux côtés du Jouage pour le groupe Hustla – ce même Jouage que l’on a entendu avec James Delleck pour le projet futuriste-rap-uchronique Gravité Zéro – ; rappeur iconoclaste, parfois bordelais, homme aux mille rumeurs, capable de déballer des rimes sur de la house plus vite qu’un AK-47, graphiste talentueux et reconnu, géniteur de deux albums, aux titres évocateurs : Algèbre et Airmax ; On l’a entendu récemment sur le projet Klub Sandwich auprès de Disiz, et il a même retrouvé iLL des X-Men, qui était perdu dans les méandres des allitérations pour une collaboration aux rimes précieuses précises.
Une heure de Grems, mixée par DJ Lefto, de la musique alambiquée, du débit, de l’absurdité, des beats rapides, parfois bancals, Grems court après le temps, la mesure, la métrique. Homme pressé, surexcité, intense, inimitable, il détourne lorsqu’il s’exprime visuellement, on peut le croiser lors de festivals remplis d’artistes, on a ouï dire de sa bonne action pour ramener une fille qui avait trop bu à bon port, on aime ses énumérations épileptiques, ses citations sponsorisées, son name-dropping pointu (Duchamp dans Boloss…), personnage atypique, hybride, déraisonnable, sensible, et sincère, on aime son interview -touchante- avec des quads, son hymne à Paris -minute 24:40 du mix numéro un-, ses métaphores graveleuses…
Grems, on peut ne pas aimer, mais c’est quand même tellement farfelu que ça vaut la peine d’écouter.
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