FIELD NIGGAS

Terrain minant

 

Khalik Allah vient de mettre en ligne son nouveau film, Field Niggas. Le photographe retrouve son terrain de jeu favori, la rue. Il s’immerge dans les tréfonds de New York, loin du centre, là où les laissés-pour-compte sont légion. Ils sont Noirs, SDF, crackés et pas en forme, souvent, mais ils vivent. Khalik filme, les filme, sans pudeur, brutalement, violemment, ils enregistrent leurs propos, les laisse divaguer. Pas de montage, juste des moments assemblés, une bande sonore où les voix s’entremêlent, racontent, décrivent, désavouent.

Khalik Allah se pose en témoin, revendique peu. Ce film n’est pas un chef-d’œuvre, mais une crue observation d’un monde à la dérive. Quand le new-yorkais aura passé un cap et qu’il laissera ses rushes à un monteur et le son à un designer-sonore, on devrait entendre parler de lui plus officiellement.

 

#update oct. 2017 > Le film n’est plus en accès libre, probablement parce qu’il est régulièrement diffusé lors de festivals.